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Le 11ème Forum de Doha évoque « la Paix bleue »: Repenser l'eau au Moyen-OrientPrint
Agence Qatari de Presse - 10/5/2011
Le 11ème Forum de Doha sur la démocratie, le développement et le libre-échange qui s’est tenu ce mardi, a également été un cadre d’échanges et de discussions sur un important rapport relatif à la sécurité des ressources en eau, financé par la Suisse et la Suède et, baptisé "La Paix bleue: Repenser l'eau au Moyen-Orient". Les travaux ont enregistré la participation de près de 100 leaders, dirigeants, ministres, hauts fonctionnaires et experts issus de sept pays: la Turquie, la Syrie, l’Irak, le Liban, la Jordanie, Israël et les Territoires palestiniens.
Le rapport, fruit d'un processus de consultations dans sept pays concernés sur les 18 derniers mois, vise à fournir un cadre de réflexion global, régional et à long terme sur l'eau dans la région au vu d'un certain nombre de défis, notamment les conflits régionaux et le changement climatique.

Ce cadre reconnaît le potentiel de l'eau comme solution à une nouvelle forme de paix et présente parallèlement divers scénarios de risques de conflits et de crises humanitaires à long terme.

Les participants à la septième session sur "L'eau au Moyen-Orient" ont échangé sur les moyens d'améliorer la recherche sur un processus d'intégration commun dans un cadre destiné à atteindre un système de sécurité régionale sur les stratégies de l'eau en termes de gestion de sources d’approvisionnement en eau et des accords sur le partage de l'eau conformément aux documents juridiques internationaux.

Ils ont également mis l'accent sur le thème "l'eau source de conflits et de paix", faisant référence à un certain nombre d’accords signés à cet égard tels que l'accord entre la France et l'Allemagne sur "le Rhin".

Par ailleurs, ils se sont penchés sur l'importance de l'échange d'informations entre les parties prenantes, la mise en œuvre de projets communs, l’élaboration d’une approche novatrice pour mobiliser les dirigeants politiques, le public et les médias autour de solutions collaboratives pour une gestion régionale durable des ressources en eau.

Les participants venus de la Turquie, du Liban, de l’Irak et de la Suisse se sont focalisés sur un certain nombre d'accords régionaux tels que l'accord sur l'eau signé entre la Syrie, l'Irak et la Turquie concernant les eaux des bassins de l'Euphrate et du Tigre.

Depuis 1962, la Syrie, l'Irak et la Turquie se sont retrouvés pour discuter des développements de l'eau des bassins de l'Euphrate et du Tigre. Le protocole polyvalent de 1987 marque le premier accord bilatéral entre la Syrie et la Turquie. Dans ce document, la Turquie s'est engagée par écrit à libérer un minimum de 500 m3 par seconde sur la frontière syrienne.

Mettant l’accent sur le conflit Israélo-palestinien dont la pénurie chronique d'eau fut l’une des causes, les participants ont lancé un appel aux dirigeants pour davantage d’initiatives visant à renforcer les relations entre Israël et l'Autorité nationale palestinienne autour des objectifs et des stratégies présentées sur le rapport "La paix Bleu : Repenser l’eau au Moyen-Orient". Ce rapport a été officiellement présenté à Genève en Février 2010 par la Présidente de la Confédération de la Suisse, Micheline Calmy-Rey. Il est nécessaire de définir des objectifs précis afin que des stratégies puissent être formulées.

Se confiant à l’Agence Qatari de Presse, l’ancien ministre turc des Affaires étrangères Yasar Yakis a pour sa part défini des objectifs visant à établir une coopération entre la Turquie, la Syrie, l’Irak, la Jordanie et Israël au cours des 20 prochaines années.

Une feuille de route détaillée de 150 pages présente dix objectifs à atteindre : la maintenance et la reconstitution des fleuves, la sauvegarde des nappes aquifères, la gestion de la demande et l'inefficacité sectorielle, la gestion du stockage, l'optimisation et la coordination de l'eau, la lutte contre la dégradation de l'environnement, la lutte contre les disparités internes et régionales, la relève des défis du changement climatique et le recours à l'eau comme un instrument de paix.

S’agissant des stratégies, le rapport fait état d’une approche complexe nécessaire pour répondre à ces objectifs. Lesquels objectifs comprennent l'approvisionnement en eau grâce à la création d'un conseil de coopération des ressources en eau au Moyen-Orient, du nom de GIRE (gestion intégrée des ressources en eau), la coopération portant sur les bassins de l'Euphrate et du Tigre, la gestion décentralisée de l'eau sur le territoire palestinien, les initiatives de renforcement de la confiance entre Israël et la Palestine, la mer morte et l'exportation des rivières turques dans la vallée nationale du Jourdain.

Les panélistes ont mis l’accent sur le Conseil de coopération pour les ressources en eau comme instrument pour développer une vision commune et concertée.

Selon le rapport, un tel conseil devra être constitué de chefs des gouvernements ou de leurs représentants et soutenu par des mécanismes institutionnels afin de faciliter la mise en application des décisions politiques.

Il est à noter que les ministres et hauts fonctionnaires de la Jordanie, du Liban et de la Turquie ont reçu le rapport qui a été également présenté à Londres, à Stockholm ainsi qu’à Bruxelles.

Dans ses sous-sections, le rapport met en évidence des moyens pour Israël et la Syrie de briser des années d'impasse sur la gestion du lac Kinnernet (ou Tibériade) sur le plateau du Golan à travers, non seulement un accord de paix mais également, par un accord provisoire pour gérer les ressources de base comme un « fond régional ».

Pour sa part, le panéliste Catafago Mr.Selim, PCA de l’Office Libanais des Eaux du Litani a déclaré que nous devons avoir un modèle complet qui prenne en considération toutes sortes de défis.
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