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| Le Forum de Doha examine les perspectives de création d’une organisation similaire à l’Union Européenne |  | | Prime-Tass (russe) - Global Policy Forum 2011 (en anglais) - 10/5/2011 | | L'idée de mettre en place une organisation similaire à l'Union Européenne pour adresser les problèmes politiques, économiques et sociaux qui minent la région arabe a été l'un des sujets de discussion du 11ème Forum de Doha sur la démocratie, le développement et le libre-échange dont l’ouverture s’est faite le 9 mai au sein de la capitale du Qatar.
Comme à l’accoutumée, le Forum a enregistré la présence d’éminentes personnalités politiques, de personnes influentes du secteur privé et de diverses communautés et, de politologues venus de tous les coins de la planète pour évoquer la situation au Moyen-Orient qui est devenue particulièrement tendue au cours des derniers mois.
"Les révolutions qui ont lieu dans le monde arabe prouvent que la jeunesse n’est pas tant portée sur les choses ayant trait à la société de consommation, mais qu’elle aspire plutôt à une liberté véritable, ce qui n’est pas en contradiction ni avec l'identité culturelle arabe ni avec la religion et la civilisation islamique", a-t-on déclaré lors de la réunion.
Selon Barham Salih, Premier Ministre du Kurdistan irakien, il existe encore un large fossé entre les différents pays du monde arabe, bien que ces derniers partagent une même culture, une même religion et des valeurs communes. "Partant de ce fait, il est opportun d’envisager des cadres de coopération absolument nouveaux pour les pays de la région arabe en s’inspirant notamment de l’Union Européenne", a-t-il renchérit.
Toutefois, l'idée de créer une Union Arabe suscite des doutes chez les principaux représentants de l'UE. "Les pays européens avaient toujours été très proches les uns des autres et, beaucoup plus que les pays arabes ne le sont en ce moment les uns avec les autres. Et malgré cela, il a fallu un très long moment à l'Europe pour réussir le pari de l’union", a souligné le Ministre des Affaires Etrangères suédois Karl Bildt. «Les différences entre les institutions politiques et les niveaux de développement socio-économique des pays arabes ne permettent pas d’évoquer sereinement cette idée, encore moins d’envisager sa mise en œuvre dans un avenir proche», a-t-il confirmé.
Son homologue portugais Louis Amadu, quant à lui s’est montré plus optimiste. "Comment parler de stabilité dans la région en général si les pays voisins ne se font pas suffisamment confiance ?", a-t-il fait remarquer. Selon lui, l'Europe devrait plutôt s’engager dans l'élaboration d'une feuille de route avec les pays arabes. Cela permettre à ces derniers d’éviter un nouveau choc culturel. |
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